IIe dimanche de l’Avent

8 décembre 2024  – C

(Ba 5, 1-9 ; Ph 1, 4-6.8-11 ; Lc 3, 1-6)

Partages d’Évangile des missionnaires

DIEU A COMMENCE UNE BONNE ŒUVRE EN CHACUN DE NOUS

Le psaume d’aujourd’hui dépeint une scène de rêve « Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie ». C’est une image glorieuse du passé d’Israël, un « nouvel exode », la délivrance de l’exil à Babylone. Le peuple d’Israël est rappelé à un moment d’incertitude et d’anxiété évidentes. Mais le psalmiste n’est pas nostalgique. Se souvenant que « le Seigneur a fait de grandes choses » dans le passé, il pose un acte de foi et d’espérance – que Dieu viendra à Israël dans son besoin actuel, qu’il fera des choses encore plus grandes dans l’avenir.

C’est de cela qu’il s’agit dans les lectures de l’Avent : Nous nous souvenons des actes salvateurs de Dieu – dans l’histoire d’Israël et dans la venue de Jésus. Ce souvenir est destiné à stimuler notre foi, à nous remplir de la confiance que, comme le dit l’épître d’aujourd’hui, « celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus ».

Chacun de nous, enseigne la liturgie, est comme Israël dans son exil – conduit en captivité par notre péché, ayant besoin d’être restauré et converti par la Parole du Saint. Les leçons de l’histoire du salut devraient nous apprendre que, comme Dieu a délivré Israël à maintes reprises, dans sa miséricorde, il nous libérera de notre attachement au péché si nous nous tournons vers lui dans le repentir.

C’est le message de Jean, présenté dans l’Évangile d’aujourd’hui comme le dernier des grands prophètes. Mais Jean est plus grand que les prophètes. Il prépare la voie non seulement à une nouvelle rédemption d’Israël, mais aussi au salut de « toute chair »

Jean cite Isaïe pour nous dire qu’il est venu construire une route pour nous, un chemin pour sortir du désert du péché et de l’éloignement de Dieu. C’est un chemin sur lequel nous suivrons Jésus, un voyage que nous ferons, comme le dit la première lecture d’aujourd’hui, « ils se réjouissent parce que Dieu se souvient ».

Le chemin et les sentiers du Seigneur sont le chemin et les sentiers par lesquels Dieu vient et demeure dans nos cœurs et nos vies. Les montagnes, les collines, les routes sinueuses et les chemins accidentés sont nos faiblesses, nos excuses, nos résistances et nos péchés qui limitent l’entrée et la demeure de Dieu.

Saint Paul nous encourage à persévérer dans la bonne œuvre que Dieu avait commencée en nous. Le jour de Jésus-Christ est le jour où Jésus-Christ nous emmènera dans notre demeure éternelle. Mais alors que nous sommes encore dans cette vie, Dieu a commencé une bonne œuvre en chacun de nous. Dieu ne continue pas la bonne œuvre tout seul sans notre généreuse participation, les défis de la vie n’empêchent pas la bonne œuvre que Dieu a commencée en nous de se poursuivre.

Prions pour chacun de nous afin que notre « amour nous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important ».

P. Willi SELMAN, smm