Méditation du 25ème dimanche du Temps Ordinaire B

22 septembre 2024

(Sg 2, 12.17-20 ; Jc 3, 16 – 4, 3 ; Mc 9, 30-37)

Partages d’Évangile des missionnaires

L’évangile de ce dimanche se situe dans le contexte de la deuxième annonce de la passion du Christ. Jésus se donne à lui-même le titre de « Fils de l’homme », une figure de l’Ancien Testament qui vient du livre du prophète Daniel, pour marquer son origine céleste et divine (Dn 7,13).

Chez nous, le mot « fils » veut dire enfant de quelqu’un, alors que dans la Bible, « fils » veut dire visibilité, manifestation de ce qui est invisible, voilé et caché. Jésus est la visibilité de l’Homme primordial : Dieu. Jésus est l’image visible de Dieu invisible (Col 1,15).

La souveraineté divine de Jésus se matérialise dans son humanité, à travers le service . C’est en servant, que Jésus le véritable homme révèle sa divinité. Dans l’évangile, Jesus inverse la situation : le service qui allait de la terre vers le ciel, du bas vers le haut, bascule maintenant du ciel vers la terre, du haut vers le bas et du plus grand vers le plus petit, du patron vers l’employé.

Le salut que Jésus apporte à l’humanité passe par le geste de service : « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner son âme en rançon pour beaucoup » (Mc10,45).

Le service étant essentiellement divin, n’est plus un geste d’humilité et d’humiliation, mais un geste de noblesse et de grandeur. Celui qui sert devient le premier et le plus grand, et celui qui est servi reste le dernier et le plus petit.

Quand le service rendu devient plus important que la personne qui en bénéficie, on tombe dans l’amour des services, qui est une forme subtile d’exploitation et de la manipulation de la part de celui qui sert. Le service devient un moyen pour obtenir quelque chose chez l’autre.

En revanche, quand le bénéficiaire, à dessein, accorde plus d’importance au service rendu qu’à la personne qui sert, en la regardant de haut, son remerciement protocolaire devient une forme pieuse de domination et du mépris.

En ce dimanche, l’Église nous invite à passer de l’amour des services au service d’amour, de l’amour du pouvoir au pouvoir d’amour, car en Dieu, le pouvoir est dans le service d’amour.

Bon dimanche à vous !

P. Jean-Baptiste Bondele, SMM