Partage d’Évangile

25 sept.  – 26e dimanche ordinaire C
Amos 6,1a.4-7 ; 1 Tim 6,11-16 ; Luc 16,19-31
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« Écouter Moïse et les prophètes… »

Ce dimanche nous retrouvons encore le prophète Amos et son franc parler. Il s’en prend cette fois à la « bande des vautrés ». Ce sont des privilégiés qui sont seulement préoccupés d’eux-mêmes, de leur confort, sans voir qu’ils le font aux dépends des exploités, « vendus pour une paire de sandales »…

L’évangile nous présente une parabole qui met un scène un de ces « vautrés » dénoncés par le prophète Amos. Nous remarquerons d’entrée que le riche de la parabole n’est pas nommé. Le pauvre, lui, a le droit d’être appelé par son nom, il s’agit de Lazare. Ce pauvre a donc le droit au respect, autant sinon plus que le premier…

« Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux » Il s’agit donc d’un homme riche qui pouvait et savait bien s’habiller. Il savait aussi apprécier les bons plats et sans doute les partager avec des amis aussi riches que lui… Son regard ne dépassait pas la porte de sa maison, il est centré sur lui et les siens. Il ne voit pas le pauvre, les pauvres qui sont pourtant tout proches. On ne dit pas qu’il est mauvais, il est plutôt inconscient de ce qui se passe. On ne dit pas non plus que le pauvre est devenu pauvre à cause de lui. Il est tout simplement déconnecté de la réalité. Il est probablement croyant, il pense à interpeller Abraham, lequel Abraham lui ré- pond en disant « Mon enfant », c’est donc bien un fils d’Abraham.

Pour un chrétien, c’est inacceptable. Nous devons nous comporter de la façon proposée par St Paul à Timothée. « Toi, homme de Dieu, recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi, » et encore « garde le commandement du Seigneur », Nous avons bien que le plus grand commandement est d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même. Ce dont le riche de la parabole ne s’était guère préoccupé.

Seigneur, quelle que soit notre position et notre richesse matérielle, fais-nous voir les autres. Fais-nous voir tous les pauvres qui ont besoin de nous. Aide-nous à trouver les moyens pour qu’ils parviennent à vivre dignement. C’est ainsi que nous vivrons comme tu veux, tu pourras alors mieux nous sauver.

P. André LAUNAY, smm