4ème dimanche de l’Avent
22 décembre 2024
(Mi 5, 1-4a ; He 10, 5-10 ; Lc 1, 39-45)
Partages d’Évangile des missionnaires
Elle leur a apporté le Christ et, par conséquent, elle leur a tout apporté.
En ce dernier dimanche avant Noël, la liturgie de l’Église révèle la véritable identité de notre Rédempteur : Il est, comme le dit la première lecture d’aujourd’hui, Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël.
Dieu a promis qu’un héritier de David régnerait à jamais sur son trône. Jésus est cet héritier, celui dont les prophètes ont promis qu’il rétablirait les tribus dispersées d’Israël dans un nouveau royaume. Il est « le berger d’Israël », comme le chante le psaume d’aujourd’hui. De son trône céleste, il « vient nous sauver ».
Tout cela est reconnu par Jean Baptiste lorsqu’il bondit de joie dans le sein de sa mère. Élisabeth, elle aussi, est remplie de joie et de l’Esprit Saint. Elle reconnaît qu’en Marie « la mère de mon Seigneur » est venue à elle. Nous entendons dans ses paroles un autre écho du psaume cité dans l’épître de ce jour. Élisabeth bénit Marie pour sa foi en l’accomplissement en elle de la parole de Dieu.
Marie marque l’accomplissement non seulement de la promesse de l’ange à son égard, mais aussi de toutes les promesses de Dieu au cours de l’histoire. Marie est celle que l’on attend dans la première lecture d’aujourd’hui – « celle qui doit enfanter ». Elle accouchera cette semaine, à Noël. Et le fruit de ses entrailles devrait nous réjouir : elle est la mère de notre Seigneur.
Pour arriver à la maison de Zacharie, Marie aurait dû marcher plus de 100 km. Rien de tout cela ne l’effrayait. Nous ne savons pas si elle voyageait seule. Rien ne prouve que saint Joseph l’accompagnât, ni sainte Anne ou Joachim. Mais nous savons qu’elle voyageait avec une foi incroyable. En se rendant à la maison d’Elisabeth, Marie devient la première missionnaire, la première porteuse de la Bonne Nouvelle qui allait changer toute l’histoire humaine. Marie a pu apporter une joie incroyable à Elisabeth et même au fœtus Jean-Baptiste, car elle apportait le Christ.
Comme Marie, pour apporter de la joie aux autres à Noël, nous sommes invités à leur apporter le Christ. Jésus est le plus beau cadeau que nous puissions offrir à quelqu’un que nous aimons. Marie n’a pas apporté à Élisabeth des manuels hébreux anciens sur la grossesse ; elle n’a pas apporté à Jean-Baptiste une jolie petite tenue ; elle leur a apporté le Christ et, par conséquent, elle leur a tout apporté.
P. Willi SELMAN, smm