Jésus-Christ Roi de l’Univers

24 novembre 2024

(Dn 7, 13-14 ; Ap 1, 5-8 ; Jn 18, 33b-37)

Partages d’Évangile des missionnaires

Ce dimanche est le dernier de l’année liturgique. L’Église nous propose de contempler aujourd’hui le visage du Christ, Roi de l’Univers. Parler de la royauté peut faire monter dans notre tête tout ce que nous avons appris dans l’histoire sur les rois. Tout comme moi vous connaissez des rois qui ont marqués l’histoire. Par exemple il y a Saint-Louis, Louis XIV, Charles Quint, Elizabeth II et d’autres encore.

Ils ont tous régné sur un territoire particulier : ils sont roi de France, roi d’Angleterre, roi d’Espagne. Aujourd’hui nous fêtons le Christ, Roi de l’univers. Il faut comprendre que Jésus ne règne pas sur un territoire, mais sur tout l’univers. Pas seulement sur le monde matériel que nous explorons, mais aussi le monde immatériel qui échappe à nos sens. Sa royauté n’est pas attachée à un territoire comme il le dit lui-même : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36).

Si le Christ est Roi, il règne sur tout et pour toujours, car sa domination est une domination éternelle et qui ne passera pas nous dit le prophète Daniel. L’Église au terme de l’année liturgique nous présente le visage du Christ Roi pour nous inviter à garder devant nos yeux cette image du Christ comme terme de notre vie, mais aussi comme l’accomplissement de l’histoire. Le Christ est celui qui est à la fois l’origine et le terme de toutes choses. Il est le Roi des rois. C’est par lui et en lui que tout a été fait et c’est aussi en lui que tous trouveront leur accomplissement. C’est ce que nous dit le livre de l’Apocalypse : Il est l’Alpha et l’Omega, celui qui est, qui était et qui vient. Le terme, le but d’un itinéraire est ce qui lui donne sens.

Nous célébrons le Christ qui est Roi non pas à la manière du monde, mais un Roi qui s’abaisse et se livre pour tous, afin que tous nous régnions dans la gloire à ses côtés. La royauté du Christ est pour tout le monde parce que Jésus n’est pas le roi d’un territoire, d’un continent, mais de l’univers entier. Son règne est celui de la justice et de l’amour, Celui qui, par-delà les ans, domine l’histoire depuis son commencement jusqu’à son achèvement en Dieu.

La fête du Christ-Roi veut ainsi convertir nos cœurs pour que nous comprenions que la puissance véritable réside mystérieusement dans l’abaissement et le don de soi. La toute-puissance de la royauté du Christ ne se manifeste pas par la violence et l’oppression, par la vengeance et la punition, mais dans l’amour. Jésus est le seul Roi qui règne sur une croix. La toute-puissance de la croix, la toute-puissance de la vérité, la toute-puissance de Dieu qui se fait petit, humble et serviteur. C’est une toute-puissance qui n’écrase pas, mais qui est écrasée. Une toute-puissance qui ne détruit pas la vie, mais la restaure. Une toute-puissance de vérité qui n’exclut pas, mais qui accueille tous les hommes et femmes de toutes langues, peuples et nations. Jésus Christ est Roi de la terre et du ciel, le marche-pied de son trône c’est la croix.

À la suite du Christ, nous partageons sa royauté, mais sa royauté ne fait pas de nous des supers hommes et femmes. Au contraire elle nous invite à l’humilité, au service et la solidarité. Elle nous invite à la vérité d’un amour qui se donne et s’offre pour le salut de tous. Le Christ est Roi parce qu’il incarne la vérité qui consiste à donner la vie en étant lui-même vérité et vie.

Le jeudi saint avant de souffrir sa passion, Jésus se mettait à genou et lavait les pieds de ses disciples. Il est le Roi qui sert et donne sa vie pour ses sujets. Le jour de votre baptême, vous avez reçu l’onction du saint chrême, et vous avez été configurés au Christ comme prêtre, prophète et rois. Avec le Christ et par notre baptême nous sommes tous des rois et des reines. Alors gardons notre dignité royale.

Amen !

P. Jean Didereau DUGER, smm