Relais d’Evangile – Sagesse – Parole de Dieu

28ème semaine ordinaire 13 octobre 2024

(Sg 7, 7-11 ; He 4, 12-13 ; Mc 10, 17-30)

Partages d’Évangile des missionnaires

En ce dimanche, nous sommes invités à considérer notre vie au regard de la sagesse, celle qui vient de Dieu. Si l’évocation du mot Sagesse nous a fait immédiatement penser à Jésus-Christ, c’est que nous avons compris à la suite du père de Montfort, que nous ne pouvons que recevoir et accueillir cette Sagesse suprême. Les trois textes de ce jour sont clairs : Le premier nous dit « J’ai prié et le discernement m’a été donné, j’ai supplié et l’esprit de Sagesse est venu sur moi… » La sagesse humaine s’acquiert par l’expérience, les réussites et les échecs, le regard positif sur la vie, la construction d’un monde de paix, de joie, de bonheur et de respect, …

Elle permet à chacun de vivre sans peur et sans jalousie ou désirs de ce qui n’est pas nécessaire au point d’en souffrir. La richesse, le trône, le pouvoir ne sont rien en face de cette sagesse humaine. Pouvons-nous dire comme nous l’avons entendu « Cette Sagesse, je l’ai aimée et je l’ai choisie de préférence à la lumière, car elle ne s’éteint pas et elle procure une richesse incalculable. »

La deuxième lecture nous révèle la Parole de Dieu, énergique et coupante comme une épée à deux tranchants. C’est elle qui permet de juger des intentions et pensées du cœur. Elle est toujours là avec nous, rien ne lui échappe et nous sommes nus devant elle, non pour être humiliés et méprisés, mais parce qu’elle nous indique le chemin et comme le GPS, nous guide sans pour autant s’imposer. Elle se propose, elle s’adapte, elle nous donne un nouvel itinéraire et surtout elle nous conduit à bon port. C’est à nous de savoir l’écouter et de veiller à ne pas nous égarer, en ne comptant que sur nous-mêmes.

Dans l’Évangile, nous avons un joli récit qui nous montre un homme de bonne volonté qui vient trouver Jésus parce qu’il veut accéder à la vie éternelle qu’il considère comme un héritage en raison de sa bonne conduite. Jésus le reprend par ces simples mots : « Dieu seul est bon ».

L’homme est mis à nu, il est mis à sa juste place et Jésus lui donne les commandements comme repère, lui rappelant ainsi qu’il y a déjà tout dans la Parole de Dieu. Jésus connaît son désir et sa bonne conduite, il le reconnaît juste et volontaire, il éprouve pour lui un sentiment d’amour. Pourtant, Jésus va lui révéler le point faible qui est extérieur à lui-même puisqu’il s’agit de ses richesses : « Va vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi ». Ses richesses le paralysent ou le préoccupent, au dépend peut-être de ses frères humains et de sa plus grande liberté personnelle.

Il n’y a pas de calcul dans la Sagesse, ce doit être une disponibilité totale pour l’unique trésor que Montfort désigne par sa devise « Dieu Seul ».

Fr. Claude MARSAUD, fsg