Septième Dimanche de Pâques
12 mai 2024 – B
(Ac 1, 15-17.20a.20c-26 ; 1 Jn 4, 11-16 ; Jn 17, 11b-19)
Partages d’Évangile des missionnaires
Jésus est le verbe de Dieu venu dans le monde. De même que la pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre et l’avoir fait germer, la Parole faite chair ne saurait retourner au Père sans avoir accompli sa mission (cf.Is 55,10-11). Accomplissant l’œuvre de son père, Jésus a révélé au monde la bonté et la beauté du Royaume.
La semence du Royaume étant jeté, des fruits sont produits : les disciples sont parvenus à cette connaissance qu’Il est l’envoyé du Père (Jn 16,30). Une étape décisive a donc été franchie : « A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12). Mais, jouir de ce noble statut de fils n’est pas sans sacrifice, il y a un prix à payer. Aussi, Jésus a-t-il prévenu ses disciples de ce qui allait leur arriver : vous aurez à souffrir dans le monde. Mais soyez courageux ! J’ai vaincu le monde (16,33). C’est dans ce contexte que Jésus commence à prier pour ses disciples. La prière sacerdotale de jésus est une véritable prière d’intercession.
Prière d’intercession, elle est aussi un vrai testament spirituel qui laisse apparaitre des profonds sentiments de Jésus. En effet, comme les deux mouvements du cœur (diastole et systole), un double élan a toujours rythmé les démarches de Jésus : la fidélité au projet du père et la sanctification de ses disciples. Autrement dit, sa plus grande soif était celle d’accomplir le projet de son père et d’amener ses disciples à être dans le monde sans être du monde.
Le message d’aujourd’hui englobe quatre mots-clés : la fidélité, la joie, l’unité et la vérité. Quatre mots-clés, comme les points cardinaux, pour nous orienter vers un savoir faire, un savoir vivre et un savoir être en tant que disciples. La fidélité est « une adhésion indestructible à une valeur consciemment saisie et librement acceptée ». Être unis au nom de Dieu, c’est littéralement ne pas couper les liens intimes qui font de nous ses enfants. Cette relation filiale greffée sur la relation du Christ avec le père fait du chrétien un fidèle reflet de l’amour et de la tendresse du père.
Demeurer en Lui c’est le plus beau secret pour être habité par la vraie joie qui ne se flétrit point. Si la joie de l’Évangile habitait nos cœurs, comme un fleuve débordant, elle atteindrait les frontières en abattant les murs qui nous séparent et les germes de mensonges seraient détruits. Si le verbe s’est fait chair, c’est pour que nous soyons frères.
Jackson FABIUS, smm