Dimanche des Rameaux – Année B
24 mars 2024
Isaïe 50, 4-7& ; Ps 21 ; Ph 2, 6-11 ; Marc 14,1-15,47
Partages d’Évangile des missionnaires
Chers amis, frères et sœurs, aujourd’hui l’Église nous invite à vivre un dimanche spécial : le dimanche des Rameaux qui évoque l’arrivée de Jésus à Jérusalem. C’est un dimanche considéré comme une grande porte qui nous introduit dans la Semaine Sainte. La Semaine sainte est l’axe central de l’année liturgique qui achève les quarante jours du Carême où les chrétiens commémorent le combat du Christ contre le mal et sa mort sur la Croix. Elle débute le dimanche des Rameaux et s’achève la nuit de Pâques, avant la Résurrection du Christ. Nous aurons à vivre le Jeudi Saint où on commémore la trahison de Judas et la Dernière Cène où Jésus institua l’Eucharistie ; le Vendredi Saint est pour les chrétiens une journée la plus triste et douloureuse de l’année : nous nous rappelons l’Agonie et la Souffrance de l’arrestation de notre Seigneur Jésus Christ, son jugement et sa mort. C’est un jour tout particulier sans Messe puisque Jésus est mort. Et la nuit du Samedi Saint nous vivrons la principale célébration chrétienne de l’année : « la Veillée Pascale » où nous commémorons la Résurrection de Jésus, sa Victoire sur la mort et le péché : le triomphe du Grand Amour. Je vous invite vraiment à vivre cette Semaine Sainte avec un cœur ouvert et confiant en la Grâce de la Vie en Jésus !
Ce récit de la Passion que nous trouvons chez Marc, nous montre le heurt de deux mondes quasiment opposés. Jésus vit dans le monde de la lumière et de la vérité, un monde de la justice et de l’innocence, de la liberté, de l’amitié et de la prière. Ce monde de Jésus s’affronte frontalement au monde qui nous est habitué : le monde du mensonge et de la fourberie, de la lâcheté et de la trahison, de la violence et du meurtre. Au premier regard, nous pouvons dire que ce monde du péché et de la mort paraît triompher du monde de la justice et de la liberté. Si l’Église notre Mère nous fait revivre le drame qu’a vécu Jésus c’est pour nous rappeler que, par sa passion et sa résurrection, Jésus a fait triompher le monde de la lumière et de la vérité, de l’innocence et de l’amour, de la liberté, de l’amitié et de la prière.
Ce dimanche nous invite à la Foi, au relèvement après nos différents reniements de Jésus comme Pierre !
Vous avez vu que face à la peur de la mort, Pierre affirme ne pas connaître Jésus. Il est incapable de confesser sa foi jusqu’au bout. Ne nous arrive-t-il pas, dans certaines circonstances, d’avoir honte de confesser notre foi pour éviter les moqueries de l’entourage, pour ne pas choquer ? Eviter de justesse les railleries des uns et des autres ? Peut-être de vouloir cacher notre identité comme chrétiens ? Avoir honte de faire le signe de croix en public, de porter une médaille, un petit crucifix, un chapelet ? Un chrétien est un témoin : missionnaire de cet amour de Dieu ! Saint Louis Marie de Montfort disait : « Quiconque aime fait des merveilles et fera tout ce qu’il voudra » cantique 5,17 a ! Sommes-nous vraiment fiers d’être chrétien et de confesser notre foi en toute circonstance ? Pierre a pleuré après avoir renié Jésus. Il a versé les larmes de pénitence. Et nous, quand nous péchons, ne restons pas à terre, ayons le courage de nous relever, de pleurer sur nos péchés et d’aller de l’avant. Ouvrons notre cœur au rédempteur, laissons-nous aimer ! Sainte Thérèse de Jésus disait ceci : « Vivre d’amour c’est naviguer sans cesse. Semant la paix, la joie dans tous les cœurs. »
Que le Dimanche des Rameaux soit pour nous le jour de la décision, la décision d’accueillir le Seigneur et de le suivre jusqu’au bout, la décision de faire de sa Pâque de mort et de résurrection le sens même de notre vie de chrétiens. « Lorsqu’on aime on ne calcule pas » disait la petite Thérèse ! Aimons nos frères et sœurs, aimons notre Seigneur !
Que le Seigneur nous y aide et qu’il nous bénisse tous, Amen !
Éric MANIRAKIZA, smm