Méditation du dimanche : Fête de la TRANSFIGURATION
6 août 2023
(Dn 7,9-10.13-14 ; 2 P 1,16-19 ; Mt 17, 1-9)
Partages d’Évangile des missionnaires
Il est heureux qu’en ce temps d’été, en ce mois d’août, l’Église nous invite à fêter la Transfiguration du Christ. En effet, durant ce mois de vacances pour beaucoup, nous sommes portés à lever les yeux, vers le ciel, vers la mer, vers la montagne, vers les paysages, tous plus beaux les uns que les autres, à regarder, écouter, entendre, observer, admirer, contempler, rêver d’un monde de paix et de fraternité. Ne sommes-nous pas un peu convoqués à nous retirer, comme les trois apôtres les plus proches de Jésus : Pierre, Jacques et Jean, pour découvrir une partie du monde invisible, mais non inaccessible.
Notre Espérance n’est pas attente d’un au-delà qui nous échappe, elle est là présente, si nous savons nous arrêter et cesser de ne compter que sur nos forces et notre intelligence. Comme les apôtres, nous pouvons être bouleversés, surpris, étonnés ou rester cois, parce que dans le silence et le calme, nous découvrons soudain une sérénité qui nous est étrangère. Comme il est bon d’être assis, dans un endroit paisible, calme et serein et de sembler rêver, de nous laisser porter par le souffle de la brise, de réagir à la blancheur aveuglante du soleil, de profiter du voile fragile ou épais d’un nuage qui passe, d’apprécier le chant mélodieux d’un oiseau ou de nous laisser surprendre par le passage d’une bête sauvage !
Quand nous sortirons de ce temps de contemplation, nous serons peut-être comme les apôtres qui, amenés sur la montage par Jésus, vont vivre un temps de paradis : Jésus va leur apparaître dans toute sa Gloire… Dieu se manifeste quand il veut, où il veut, à qui il veut, ce qui ne veut pas dire qu’il ne se manifeste pas à tous, mais seulement tous ne savent pas, ne veulent pas ou ne peuvent pas le voir, car il faut pour le voir un désir de le rencontrer et de la connaître, sans peur et sans exigence. Tous ces instants qui nous font du bien, sont des instants de reconstruction, de découverte de ce qu’est véritablement la vie, un court instant qu’il nous faut vivre en profondeur mais dans lequel on ne peut demeurer. Pas besoin d’une tente, car la vie n’est qu’un passage qu’il ne faut pas négliger, ce doit toujours être un chemin de la rencontre de la création, de la nature, des autres et par dessus tout de Dieu. Laissons-nous donc éblouir par le Christ en Gloire en entrant pleinement dans le grand Livre de la Vie que nous avons reçue à notre Baptême, même si nous n’avons pas entendu la voix du Père : « Celui-ci est mon Fils bien aimé, écoutez-le ». Écoutons-le donc et méditons le mystère de la Transfiguration.
Claude Marsaud, fsg