Méditation du 15ème dimanche du temps ordinaire, A
(Is 55, 10-11 ; Rm 8, 18-2 ; Mt 13, 1-23)
Partages d’Évangile des missionnaires
La liturgie de ce dimanche accorde de l’importance à la Parole de Dieu dans la vie des chrétiens, et le prophète Isaïe, pour souligner cette importance, parle de la performance de la Parole, dans l’harmonie entre ce qu’elle dit et ce qu’elle fait : « Ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » (Is 55,11).
Le texte biblique n’est pas toujours parlant, il le devient. Il s’agit de lire un texte pour, ensuite, entendre un message, une Parole. Entre la bouche qui proclame le texte et les oreilles de l’auditeur, il y a une grande distance. En liturgie, nous disons bien « lecture du livre de… ». Et ce n’est qu’au terme de la proclamation, que ce texte est devenu « Parole du Seigneur » « Parole de Dieu ».
Toute l’attention est centrée non sur le prédicateur, mais sur l’assemblée qui écoute, avec ses espoirs et avec ses soucis. Le rôle du prédicateur est de toucher le cœur des fidèles, transformer le texte biblique en Parole de Dieu à travers une homélie soignée.
L’évangile, pris dans son contexte militaire, signifie l’annonce d’une victoire déjà remportée par Dieu pour le bien de ceux qui écoutent. Le « on a perdu » qui habite le cœur refroidi doit devenir un « on a gagné ».
Toucher les cœurs refroidis par des soucis et par des situations difficiles, demande une bonne préparation, mais surtout, c’est un don que le prêtre ou le diacre doit demander à Dieu. Comme le pain et le vin deviennent le corps et le sang du Christ, le texte biblique lu, doit devenir Parole de Dieu. C’est une Parole en symphonie, une Parole unique qui s’exprime de différentes manières et aux différents cœurs, comme un chant à plusieurs voix.
Tous, nous avons un bon cœur pour recevoir la Parole de Dieu. Malgré les soucis et la méchanceté, cette beauté du cœur n’est pas éteinte, mais elle est en agonie. Une homélie bien préparée et accompagnée de la grâce de Dieu, sert à réanimer les cœurs refroidis par l’indifférence et l’incrédulité.
Demandons à la Vierge Marie notre Mère, elle qui « méditait ces choses dans son cœur » (Luc 2,51) de nous donner un cœur qui accueille la parole de Dieu avec joie. (Jn 1,12-13). Comme saint Louis Marie Grignion de Montfort, demandons à Dieu pour nos prédicateurs, la grâce de toucher les cœurs des fidèles.
Bon dimanche à vous !
P. Jean-Baptiste Bondele, Montfortain