6ème Dimanche Temps ordinaire
12 février 2023
Nous sommes tous appelés à la sainteté
Partages d’Évangile des missionnaires
Nous sommes appelés à mener une vie sainte, non seulement parce que Jésus Christ est saint, mais encore parce que nous portons son doux et vénérable nom. On nous nomme chrétiens (Ac 11,26). Nous sommes fiers, et de bon droit, de ce titre de chrétiens ; mais le sermon sur la montagne, c’est-à-dire l’Évangile de ce 6ème dimanche du temps ordinaire, nous rappelle que des obligations correspondantes s’y trouvent attachées. Ce n’est pas un vain nom, il renferme au contraire de magnifiques significations ; car un chrétien, comme le mot l’indique, est un serviteur, un disciple du Christ, un disciple qui marche sur les traces de son divin maître, en observant ses commandements.
Jésus nous met face aux exigences et aux défis de la Loi donnée à Moïse, non pour contraindre et asservir, mais pour baliser notre chemin de vie, de bonheur et de sainteté. Le Christ complète cette Loi, il la développe, la vulgarise, la complète : « Vous avez appris qu’il a été dit […]. Eh bien ! Moi, je vous dis […] » Jésus cadre, jalonne notre itinéraire terrestre comme le font les pisteurs en haute montagne. Il met à notre disposition une boussole qui doit nous orienter vers le bien, vers le commandement d’amour total : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12).
La Parole de Dieu est une parole donnée pour agir, être libre et, à notre tour, libérer. Elle peut se traduire par l’expression de limites ou de mots d’amour. Jésus présente les choses à l’envers. Plutôt que d’insister sur la Loi, il invite ses disciples à regarder le fond de leur cœur. Car le cœur et l’intention sont un point de départ. Ils sont le lieu où se joue la personne que nous souhaitons être. Bien au-delà d’un règlement à suivre, il s’agit de construire l’orientation d’une vie qui se décide à chaque regard, à chaque geste, à chaque oui ou non.
Être chrétien dans une société inhumaine, ce n’est pas facile, pensez-vous, surtout au regard des exigences citées dans Matthieu (5, 17-37) : « Ne pas se mettre en colère, se réconcilier avec nos ennemis, ne pas regarder une femme avec convoitise, si notre œil, notre main nous entraînent à la chute mieux vaut l’arracher, la couper, etc. » Dans ces conditions, qui peut être sauvé ?
Dieu peut nous sauver parce que pour Lui tout est possible. Nous avons simplement à remplir notre mission avec sainteté, de toutes nos forces. Nous avons un mode d’emploi, un trésor que nous appelons : Évangile. Il nous faut le recueillir, l’apprendre, le connaître pour le transmettre. Nous savons tous que ce trésor, notre ‘Loi’, doit être médité en priant chaque jour, en entrant pleinement dans l’Eucharistie, en pratiquant le sacrement de réconciliation.
Lorsque nous sommes pétris par la Parole de Dieu, notre vie même révèle le Christ sans que nous le voulions. Nous n’y pouvons rien. Nos paroles et nos actions montrent à la longue où se trouve notre trésor, aussi notre cœur.
« La sainteté, c’est savoir demander pardon et pardonner sans cesse. Le Christ fait des vivants à partir des morts, il fait des saints avec des pécheurs » le Père Guy Gilbert.
Jean-Marie Quétier (Diacre)