Partage d’Évangile
Dimanche 13 novembre 2022 — 33e du temps ordinaire / C
Ml 3, 19-20a ; 2Th 3, 7-12 ; Lc 21, 5-19
Partages d’Évangile des missionnaires
N’ayez pas peur
Nous vivons dans des temps troublés marqués par l’épidémie, toujours en cours, du coronavirus, une crise climatique majeure et des conflits armés se déroulant dans plusieurs pays, dont l’Ukraine, faisant dire au pape François que nous connaissons la troisième guerre mondiale, d’une manière éclatée. Tout cela met en cause l’avenir même de notre monde et de notre humanité.
Dans le passage évangélique que nous venons de lire, Jésus nous propose ici de méditer sur le temps, en réfléchissant sur la fin des temps.
« Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, des belles pierres et des Ex-Votos qui le décoraient ». Le Temple, bâti par Hérode, il y a peu de temps, avec ses marbres, son or, des tentures, ses boiseries sculptées, faisait l’admiration des pèlerins. Jésus leur déclare : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » L’on sait que l’empereur romain Titus, en l’an 70, détruira complètement le Temple et la ville de Jérusalem. Jésus par là annonce la fragilité et la caducité des plus belles œuvres humaines.
Malheur à nous si nous basons sur elles notre espérance. Car tout cela passera. Et Jésus continue : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’ Ne marchez pas derrière eux ! » Et oui la tentation est grande, quand nous sommes désemparés, de nous fier aux messies et aux faux prophètes, de toutes sortes, qui ne cessent de surgir pour nous promettre le bonheur ici-bas. Ne nous laissons pas égarer, ces gens passeront et périront tous. Jésus ajoute : « Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Jésus est réaliste. Chaque époque de l’histoire de l’humanité est marquée par des conflits et calamités. Nous n’en sommes pas épargnés et les medias nous en abreuvent.
Aujourd’hui le Seigneur nous recommande de ne pas nous laisser décourager mais de mettre notre confiance en Dieu et notre espérance en ce qui ne passe pas. Il s’agit de bâtir notre vie sur le roc qu’est Dieu et de nous faire des trésors dans les cieux. Pour cela rien de tel que de baser notre vie sur l’amour de Dieu que Malachie, dans la première lecture présente brûlant comme une fournaise ardente. Et si nous accueillons cet amour de Dieu à notre tour nous serons capables d’aimer nos frères, surtout ceux dans le besoin. Et le pape François nous y invite tout particulièrement en ce jour qu’il a institué comme la Journée mondiale des pauvres. Ils ont besoin, nous dit-il, « de nos mains pour se relever, de nos cœurs pour ressentir à nouveau la chaleur de l’affection, de notre présence pour vaincre la solitude. Ils ont simplement besoin d’amour. » Il nous faut nous retrousser les manches nous dit Saint Paul, dans la deuxième lecture : « ne vivons pas dans l’oisiveté, affairés sans rien faire. » Vivons donc dans l’amour en mettant toute notre confiance en Dieu car il prend soin de nous dans les moindres détails, car nous dit Jésus : « pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »
Fr. Jean FRIANT, FSG